mardi 22 février 2011

Dans ma bibliothèque idéale #1

Si si, vous savez, la bibliothèque où l'on a tous rêvé de travailler, celle où toute l'équipe ne serait composée que des collègues avec qui on partage aussi bien les envies et les idées que les verres de bière/vin/mojitos/plateaux de fromages/bobuns/éclairs au chocolat... (oui de manière générale les bibliothécaires ont la bouffe joyeuse je les aime), celle où l'on aurait tout le budget que l'on souhaite, où les lecteurs seraient toujours de bonne humeur (un peu comme les bibliothécaires, prenez exemple sur nous flute !)...

Pensons d'abord à l'aménagement. Déjà, il faudrait un moyen rapide et pratique pour se déplacer. A l'université de Munich, ils ont tout compris. Ou comment aller chercher un livre en réserve en moins de 2 minutes :





Ensuite, penser aux postérieurs. Une bibliothèque qui ne ménage pas le postérieur de ses lecteurs ET bibliothécaires peut aller se faire voir aux Pays-Bas. Au moins elle y découvrira que la RFID ne sert pas qu'à passer des livres en prêt/retour :





Mieux que la patte d'éléphant que l'on oublie toujours dans un rayon (la question étant de savoir lequel), nan ? Et puis au moins, on est sûr qu'aucun petit vieux n'aura "malencontreusement" pris notre siège le temps d'aller chercher un livre en rayon, et après tout c'est bien normal.

Et puis dans une bibliothèque idéale, on aurait tellement de budget qu'évidemment on aurait un service de bibliobus. Et là je voterais volontiers pour celui des bibliothèques de Montréal (chez qui on ferait bien de prendre beaucoup d'autres choses d'ailleurs). Regardez-moi ça comme c'est bô :


Franchement je demande pas grand chose...

lundi 14 février 2011

J'ai failli mouru, j'ai lu, j'ai survécu

Ce week-end, j'étais au bord du décès. Je me suis choppé un bon vieux virus de derrière les fagots c'était très sympa. Du coup, après avoir passé deux jours entier au fond de mon lit, deux constats : 1, j'ai une haleine d'Actifed. 2, j'ai tellement dormi pendant mon week-end que je devrais être au top pour commencer ma semaine de boulot. Ma conscience professionnelle est indépendante de ma volonté c'est très désagréable.
Comme hier encore, non seulement j'avais 20 ans, mais en plus me retrouver devant un écran me donnait l'impression que mes globes oculaires sortaient de leurs orbites pour aller se balader allègrement sous mon crâne sans prendre en compte que le cerveau n'aime pas trop être bousculé, les Bd du dimanche seront des Bd du lundi.

Après ce petit intermède santé, les Bd, donc. Je ne m'en suis pas tout de suite rendue compte, quand j'ai chipé mes Bd du dimanche dans la pile des livres à cataloguer (oui çaymal), mais j'ai fait un combo Fred Bernard ce week-end (et j'ai fichtrement bien fait).




















La première, L'homme bonsaï (Delcourt, 2009) est une adaptation d'un album jeunesse (Albin Michel jeunesse, 2003) qu'il avait lui-même écrit, illustrée par François Roca. Un vieux marin conte les mésaventures d'un potier, enlevé par des pirates, abandonné sur une île, et qui voit une petite graine se planter sur sa tête puis se transformer en bonsaï. Sauvé par des pirates chinois, il va devenir lui-même un pirate redoutable. L'histoire est prenante et les illustrations de Roca lui donne une touche un peu nostalgique et douce. Comme je suis un peu une brelle en littérature jeunesse (mais mes collègues jeunesse sont en train de me prendre en main ne vous inquiétez pas), je ne connaissais pas ce dernier. Je me suis pris une avalanche de "quewaaa comment c'est possiiiible, tu connais paaas" (toujours les collègues), du coup ça va mieux là.
Toujours est-il que j'ai préféré la Bd. Probablement parce que j'ai eu la mauvaise idée de la lire en premier. Elle est tellement foisonnante que l'album m'a paru un peu léger, avec des manques. Et le dessin de Fred Bernard, plus brut que celui de Roca, moins fluide et plus fouillis, les couleurs beaucoup plus vives, tout cela décale avec les illustrations que l'on pourrait attendre d'un conte et ça marche très bien ! La Bd a aussi l'avantage de développer beaucoup plus le personnage, qui raconte lui-même son histoire, et à la première personne, on ressent beaucoup mieux les injustices, la peur, le pouvoir, l'amour (eh oui, le géant version bleue est sexué, et souple visiblement).

Pour le feuilleter, c'est par .

Cléo : les aventures d'une jeune femme prétendument ordinaire (Nil, 2010) montre une autre facette du travail de Fred Bernard : le portrait de jeunes femmes contemporaines, un peu rockn'roll. Dans le même style, j'avais lu il y a pas mal de temps Lily love peacock, mais il ne m'avait pas trop convaincue. Par contre cette Cléo est soufflante. On se demande un peu comment un homme a réussi à faire un portrait aussi réaliste et en même temps onirique d'une jeune femme, en tombant aussi juste. Soit il est doué d'une extrême empathie, soit il a réussi à infiltrer la gent féminine. En tout cas le dessin est très beau, bourré d'imagination, la fin bien trouvée, et la bande son très bien choisie. Et comme on a tous un hippopotame (ou un coléoptère) qui nous suit partout, allez vite me lire ça.

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