lundi 27 septembre 2010

De la légitimité du partage de la culture

Par définition, la culture est vouée à être partagée. C'est son but dans la vie. Si elle reste au sein d'un petit nombre d'individus, on parle de culture élitiste. De la lecture du mémoire d'une amie, j'ai nommé Petit Ravioli (le nom a été changé afin de protéger son anonymat, n'allez pas penser que j'ai des relations dans la gastronomie italienne), étudiante en IUP culture, j'en ai retenu notamment que la démocratisation culturelle passait par le passage d'une culture élitiste à une culture touchant le plus grand nombre de gens possible, et ce afin de gommer les inégalités de chacun face à son accès. Et être contre la démocratisation culturelle, c'est comme être contre la paix dans le monde ou l'allongement de la durée des soldes (totalement aberrant on est d'accord).

Quant au partage de la culture sur le net, on en est visiblement plus à la répression qu'à la recherche de solutions satisfaisantes. On a donc :

- ceux qui veulent freiner (par la répression le plus souvent) le partage de toute œuvre soumise au sacro-saint droit d'auteur. Et ils galèrent un peu admettons-le. Hadopi est encore loin d'être applicable concrètement, et le traité ACTA (dont on n'entend plus guère parler ces temps-ci, quelqu'un a-t-il pris de ses nouvelles ces derniers temps ??) soulève, c'est le moins que l'on puisse dire, de vives critiques (moi perso, ça me titille un peu le cervelet qu'on en arrive à ce genre de projet). Pour l'anecdote, Guillaume Champeau reportait dans Numerama il y a quelques jours que la MPAA (Motion Picture Association of America) avait demandé si un site comme Wikileaks (site d'information) pouvait être bloqué par le biais de ce traité (Wikileaks ayant révélé des documents secrets sur le traité ACTA en 2008, je trouve la demande fort subtile).

- puis on a bien évidemment ceux qui tentent de contrer les premiers (qui eux-mêmes tentent de contrer les seconds, que de temps perdu, vous feriez mieux d'en profiter pour aller faire des bisous à votre bibliothécaire préféré(e) en lui avouant tout votre amour, le monde ne serait que meilleur avec des bibliothécaires comblés croyez-moi). L'interdiction générant souvent une imagination débordante quand il est question de la détourner, après le p2p, les torrents et le streaming, un nouveau logiciel a été dévoilé il y a quelques jours comme étant le nouveau Napster, celui qui donnerait des nausées de femme enceinte (les pires selon quelques témoignages anonymes) aux défenseurs fervents du droit d'auteur, à savoir Mulve. Bon, entre-temps il semblerait que ce ne soit pas l'eldorado espéré, et des réticences quant à son efficacité ont été soulevées par Philippe Astor sur ElectronLibre, mais je ne doute pas que de nouvelles techniques de piratage fleuriront au rythme des interdictions.

Mais, outre le débat sur les droits d'auteur, c'est celui de la légitimité du partage de la culture que l'on retrouve derrière tout ça. Et sur ce point, je vous renvoie à un très bon article de Philippe Aigrain, qui, pour l'avenir, parie qu'"on se demandera un jour comment il fut possible à certains de prétendre priver tout un chacun de la capacité à distribuer la culture". Le tout est de savoir quand...

Et pour se mettre à jour sur l'histoire de la propriété intellectuelle sans se prendre la tête (sisi c'est possible), je vous encourage fortement à aller lire A l'abordage, d'Anders Bengston, une bande dessinée qui en plus de refaire un petit historique, pose la question de l'évolution de la propriété intellectuelle à l'heure du cyberespace. Mise en ligne sous Creative Commons,vous pouvez donc la lire gratuitement et la partager librement, à trois conditions : citer le nom de l'auteur, ne pas s'en servir à des fins commerciales et, si vous la modifiez, vous ne pouvez la distribuer qu'à ces mêmes conditions. Et ça, c'est plutôt cool.


jeudi 16 septembre 2010

Du potentiel poétique du geek

Oui, le geek peut être un poète, et quand il l'est, le monde des petits poneys fricote avec l'envolée lyrique :



Pour les curieux, il s'agit d'une imprimante présentée à l'IFA de Berlin 2010.

De la nécessité de se secouer le troufion

Comme disait ma grand-mère, "Si une envie pas trop débile te passe par la tête, remue-toi le derrière et suis-là" (ça c'était pour les filles, aux garçons elle disait la même chose, troquant le mot "envie" par "greluche").
Alors voilà, l'envie du jour, c'est ce blog. Bon ne nous voilons pas la face, il y aura probablement du débile là-dedans...
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